"Une main m'avalait,
pleurait l'autre peut-être"
Installation, 2016
"Chaque sujet disparaît sous nos yeux sous la présence despotique et inquiétante d'un autre ou d’un groupe uniforme. Le processus est lent, imperceptible, violent : le sujet perd d'abord ses propres yeux, ensuite sa bouche, sa tête entière ; avalé petit à petit par la main de l'autre, on ne saurait finalement dire de qu’il s'agit. Et avec son regard et sa parole ainsi enlevés, dissimulés, disparaissent et son histoire et sa langue, dans laquelle il dit et transforme le monde ; regard et parole estompés, aliénés, alignés sous la coupe d'un autre inquiétant.
... Les gants tournés vers le sol aux larmes ruisselantes nous confrontent dans l'après-coup de nos gestes humains deshumanisants.
Vacillement dans ce double mouvement fort ambigu où violence et réparation se disputent "