Makis Yalenios
vit et travaille à Strasbourg
J'investis essentiellement
le collage, l'objet
et l'installation
« S’il y a des frayeurs, ce sont les nôtres : s’il y est des abîmes, ce sont nos abîmes ; s’il a des dangers, nous devons nous efforcer de les aimer. Si nous construisons notre vie sur ce principe qu’il nous faut aller toujours au plus difficile, alors tout ce qui nous parait encore aujourd’hui étranger nous deviendra familier et fidèle. Comment oublier ces mythes antiques que l’on trouve au début de l’histoire de tous les peuples ; les mythes de ces dragons qui, à la minute suprême, se changent en princesses ? Tous les dragons de notre vie sont peut-être des princesses qui attendent de nous voir beaux et courageux. Toutes les choses terrifiantes ne sont peut-être que des choses sans secours, qui attendent que nous les secourions ».
Rainer Maria Rilke, « Lettres à un jeune poète », trad. par B. Grasset et R. Biemel.
Quelques axes de projets actuels :
La blessure/
La déflagration de l'être /
La chute /
L’étrange et douce familiarité de l'abîme /
Le vide comme arrière-pays /
La disparition et l'imminent soin de ce qui s'estompe /
L’absence et son empreinte /
"Respiration dans l'abîme
ou respiration de l'abîme.
Peut-être plus encore:
respirer l'abîme"
Roberto Juarroz
"Je ne suis pas encor rendu savant par la souffrance;
et je me sens petit de ma grande ignorance"
R.M. Rilke
"Imaginez-vous après tant de sécheresse, il m'arrive de me sentir agenouillé intérieurement comme ces agenouillés mystiques du Greco qui deviennent plus grands sur leurs genoux. On dirait qu'ils sont enracinés dans le sol pour pousser jusqu'aux nuages; plantes géantes, ils fleurissent tout en haut et leurs fleurs s'ouvrent héroïquement aux tempêtes des visions"
R.M. Rilke